Publié le 20 Août 2021

extrait du livre  Guide Pratique De La Rénovation De Façades (2005)

Livre écrit en collaboration avec un Façadier du 66 spécialiste en rénovation de maisons ancienne dans l'arrière-pays Catalan (66).

Rénovation de façades : PREPARATION DES MURS abimés

  • Nettoyer les murs de tous corps étrangers (Papier peint, colle, clou, vis, cheville, etc ).
  • Pour retirer le papier peint, vous pouvez louer une décolleuse (souvent prêt gratuit lors de l'achat du papier).

Il existe des produits de décollage très efficaces qui évitent d'avoir de l'humidité dans la pièce. Mélanger le produit en respectant les doses prescritent par le fabricant. Mettre ce produit dans un pulvérisateur de jardin et le projeter sur le mur.

  • Attendre de 10 à 15 mn., décoller le bas d'une bande de papier et tirer doucement. Si le papier se décolle mal, remettre du produit. Il est possible de déposer ce type de produit sur le papier avec une éponge.
  • Dépolir les peintures (c'est à dire enlever le brillant à l'aide d'un petit passage au papier de verre) , pour une bonne adhérence des enduits, faire tomber les parcelles de plâtre qui ne tienne plus aux murs. Creuser les fissures.

En cas de grosses parcelles de plâtres manquantes ou de fissures importantes, reboucher avec du plâtre.
(Pour les novices préparer votre plâtre par petite quantité et procéder en plusieurs passes successives.

Pour les plâtres en très mauvais état, tombant en poussière ou se décollant du mur, il est préférable de tout enlever et de réparer le mur avec une feuille de plâtre collée.

 

 Guide Pratique De La Rénovation De Façades - Pierre, Béton, Brique - Thomas Gaumart , Editeur : Eyrolles, 2005

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 15 Mai 2021

Pour ceux qui l’ignoreraient, théorique, chez McCloud, ne signifie ni pompeux ni ennuyeux. ‘Faire de la bande dessinée’ reste chaleureux, ludique, palpitant même sur les sujets moins intéressants (comme le chapitre sur le matériel utilisé par les dessinateurs), et bourrés d’exemples tirés de la BD mondiale. Comment choisir sa bulle, quel cadrage utiliser, quel influence tel ou tel plan peut-il avoir sur le lecteur et le récit ?

Toutes ses questions pratiques sont pour McCloud le prétexte à des explications passionnantes, narrées avec une simplicité et une honnêteté appréciables, qui passionneront autant le lecteur de BD que l’auteur en herbe. Défenseur d’un 9e art le plus oecuménique possible, encourageant la nouveauté, McCould n’est pas de ces théoriciens qui figent et institutionnalisent.

Il se borne à communiquer son enthousiasme débordant. Et à “faire de la bande dessinée”.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 12 Avril 2021

Editeur : Futuropolis
Publication :22/10/2008

 

‘Fly Blues’ est un album déroutant. Sur fond de polar implacable, peuplé de méchants inhumains et destructeurs, ce récit épidermique joue sur la diversité des tons. Si l’histoire est nerveuse, violente, elle réserve aussi des moments de légèreté intense. Comme si elle scellait la rencontre de la grâce la plus pure et de la bêtise la plus brute. Sur un rythme déstructuré, marqué par l’écriture si singulière de Carlos Sampayo, l’intrigue progresse de manière hachée, sursautant au fil des rencontres et des personnages. Les dessins d’Oscar Zarate imprègnent les mots de Sampayo d’une fantaisie colorée, presque baroque.

Le décalage entre la violence du sujet et la naïveté écarlate des illustrations concourt à créer une atmosphère étrange, qui s’avère rapidement pénétrante. Sur fond de musique aérienne, les destins s’entrecroisent, avec pour seuls témoins les mouches, multitude indéfinie de démiurges improbables, bestioles répugnantes mystérieusement illuminées. Même la morale optimiste, manichéenne, qui aurait pu paraître simplette, n’alourdit pas l’ensemble.

Progressant délicatement, en équilibre sur la fine corde qui sépare la beauté de l’horreur, ‘Fly Blues’ est un album inclassable, atypique, fruit de la rencontre de deux maîtres de la bande dessinée dont l’harmonie éclaire chaque page de ce récit.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 19 Février 2021

Les éditions Phaïdon ont fait le surprenant pari de renverser les codes des livres d’art en optant pour une présentation chronologique d’un vaste échantillon d’oeuvres d’art. Mieux, ils ont doublé l’audace d’une belle ambition : offrir un panorama de 30.000 ans de création artistique, des peintures rupestres aux créations contemporaines. Exit les inventaires géographiques, les catalogues génériques ou les monographies, ce sont quelque 1.000 pièces - une par page - qui sont ici disposées en vis-à-vis pour rendre compte d’une richesse prodigieuse. Ainsi ‘La Laitière’ de Vermeer côtoie une peinture sur soie chinoise, un flacon rituel indonésien rencontre une toile du Douanier Rousseau, la Vierge et Marie-Madeleine pleurent ‘Le Christ mort’ de Mantegna sous le regard des ‘Démons à tête d’âne’ de Birmanie... Pour témoigner d’une créativité protéiforme et d’une réalité culturelle complexe, dont les fondamentaux référentiels ou le sens esthétique, tantôt convergent, tantôt révèlent une hétérogénéité flamboyante.


Sans renouveler fondamentalement la manière d’aborder l’art ni même théoriser à outrance, ce beau projet porte un regard novateur et intuitif sur la diversité des formes et des inspirations, sur ces différences qui nourrissent la pluralité. ‘30.000 ans d’art’ se parcourt comme un musée de grande envergure, une encyclopédie en images qui vaut son pesant d’art (au propre comme au figuré). Une oeuvre aussi originale que fondamentale qui pourrait bien ouvrir la voie à une meilleure transversalité dans les beaux livres consacrés à l’art.

 

30.000 ans d’art - L’Histoire de la créativité humaine à travers le monde et le temps
de Collectif

Editeur : Phaidon
Publication :15/10/2008

30.000 ans d’art

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 9 Décembre 2020

Alors que, depuis ‘L’Art invisible’, on pensait que Scott McCloud s’était tourné vers la performance (avec par exemple ses 24h de la BD qui sont encore à l’origine du ‘Boule de neige’ qui sort chez Delcourt), le revoici avec un nouvel album théorique : ‘Faire de la bande dessinée’. Vu la qualité et l’exhaustivité d’un ‘Art invisible’ devenu depuis l’ouvrage de référence sur la bande dessinée, c’est avec étonnement que l’on ouvre cet essai graphique, en se demandant ce qu’a bien pu y mettre McCloud.

Pendant pratique du théorique ‘Art invisible’ - même si, évidemment, il referme également des pans théoriques -, ‘Faire de la bande dessinée’ trouve un angle plus concret que son prédécesseur pour s’attaquer au 9e art, avec comme objectif de nous apprendre à faire de la BD. McCloud ajoutant, avec son humilité habituelle, qu’il souhaite lui aussi apprendre, ses albums de fictions étant beaucoup moins réussis que ses bouquins théoriques.

 

Faire de la bande dessinée de Scott McCloud

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 20 Octobre 2020

Doit-on encore présenter celle qui chaque année, sort un livre qui devient immédiatement un best-sellers avec une régularité déconcertante, et qui, telle une véritable star, a ses nombreux fans et ses (tout aussi nombreux ?) détracteurs ?

Cette année, Amélie Nothomb a décidé de frappé fort, et a –enfin- pris un risque, sortant un peu des chantiers battus qu’elle avait déjà foulé à de nombreuses reprises, menaçant de lasser. Là, elle aborde toujours ses thèmes de prédilection, à savoir la fascination face à la beauté, en mettant en avant, comme à chaque fois, deux personnages. Mais le contexte est tout autre : en effet, cette histoire d’amour se retrouve au cœur d’une nouvelle émission de télé-réalité, qui comme son nom l’indique, se déroule dans des « camps de concentration » reconstitués.

Ce roman pose donc une question d’ordre morale : a-t-on le droit de romancer la Shoah ? Peut-on délibérément poser les bases d’un roman sur un contexte historique effroyable ? Certains diront oui, d’autres non, et chacun a ses arguments. Amélie Nothomb dénonce ici les ravages de la télé-réalité sur la société, l’impact des médias dans le mode de pensée des individus et le rôle –de moins en moins- défini de la politique dans l’établissement des valeurs morales. Quoiqu’on en pense, c’est un roman fort –à tous les sens du terme-, qui tel un acide, nous attaque dès qu’on a mis les pieds dedans.

acide sulfurique Amélie Nothomb Albin Michel 15.90€ 193

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 1 Septembre 2020

En digne héritier de La Fontaine, Anouilh livre sa propre version des fables. Modernité et actualisation sont au programme de son petit recueil.

Parfois, ce sont des personnages qui changent, parfois même des rajouts dans « l’intrigue », ou parfois même la morale, et quelquefois, tout ça à la fois, comme dans « la Cigale » où la prêteuse se fait mesquine et hypocrite, et où le renard remplace la fourmi. Le cadre n’est plus la forêt innocente, mais le milieu du show-bizness, impitoyable et cruel. Mais Anouilh livre aussi des fables plus simplistes, mais toujours plaisantes, comme « l’oiseau rare », « les trois lions » ou « la chèvre folle » où l’auteur décrypte nos comportements, leurs futilités, leurs conséquences parfois contraires à nos désirs.
On lit les fables d’Anouilh comme on lirait les portraits de La Bruyère dans Les Caractères : satiriques, on y reconnaît des classes entières de personnes obéissant à des comportements stéréotypées : l’hypocrisie, l’égocentrisme, la vanité…Anouilh se met même en abyme dans « le fabuliste improvisé » dont la morale nous ramène à l’humilité de l’auteur (peut-être en trompe-l’œil ?) « ne forçons point notre talent, comme on dit dans une autre fable ».


Références J. Anouilh Fables Gallimard, Folio, Poche - 158 pages

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 15 Juillet 2020

Le nouveau « Nouveau roman »

                Basara est maître en l’art de tromper son lecteur, de jouer avec lui. Dans ses livres, et particulièrement dans le miroir fêlé, tout n’est que mise en abyme, subterfuges, inventions en tout genre. N’allons pas chercher loin, il suffit de lire la première ligne « Qu’est-ce que c’est que ce début ? » se demanda le typo à l’imprimerie en lisant : « Qu’est-ce que c’est que ce début ? ».

                Même les personnages du livre tentent d’évoluer d’eux-mêmes, d’échapper à leur auteur pour tenter d’apparaître quand on ne les attend pas, par pure vanité ou pour déstabiliser l’écrivain.

« dès le début du quatrième chapitre, mon père fit irruption dans ma chambre […] J’avais compris sa sale petite manœuvre : il voulait que je me laisse emporter et que, pour le moins, ma réplique devienne trop longue et lasse le lecteur ».

                D’ailleurs, Anan lui-même est personnage et écrivain, puisque le récit est celui de sa quête identitaire, de son refus de vivre dans un monde où la norme est triomphante. Les péripéties s’enchaînent dans la plus pure absurdité : il quitte l’hôpital psychiatrique parce qu’il n’y avait pas d’autre alternative pour les médecins, le chapitre dix touchant à sa fin. « ils n’ont rien pu faire contre la logique littéraire ».

                Basara ne respecte aucune règle, faisant même intervenir des personnages qui n’ont aucune importance dans la narration (et que les protagonistes eux-mêmes ne connaissent pas !), supprimant tout suspens inutile avec l’annonce des péripéties à venir, passant de la prose à la dramaturgie sans autre forme de procès. Et pourtant, l’ensemble se tient, oscillant entre essai et roman, onirisme et réalité, folie et rationalité.

Miroir

                Au final, Basara nous pousse à nous interroger sur nos croyances et à les remettre en cause. Le langage lui-même est fourbe, et nos sociétés sont pleines de mensonges. C’est à nous qu’est tendu ce Miroir fêlé. Et je ne suis pas sûr que le reflet est forcément déformant.

                Après tout ça, je me demande encore si je suis bien vivant, et si je ne ferai pas mieux de renaître une seconde fois. En tous cas, dès maintenant, je fais la promesse de me méfier des "Bonjour!" qu'on me lancera en pleine figure.  

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 9 Juin 2020

                On aimerait dire que Basara vit dans son temps, qu’il est un écrivain de son époque. On voudrait  pouvoir l’intégrer dans un genre, le catégoriser, histoire d’essayer de le cerner, de saisir un peu mieux le personnage. Mais cet écrivain serbe est aussi fou qu’iconoclaste : son impertinence littéraire, sa déstructuration perpétuelle de la narration, ses délires syntaxiques font de lui un être unique. Son œuvre est à son image : farfelue, métaphysique, philosophique, livre d'anthropologie du temps présent, désaxée. Tout est dit.

Fêlures

                Le miroir fêlé est un roman d’une centaine de pages mettant en scène Anan, un jeune homme plein de ressources qui décide de développer sa propre névrose. Il intègre donc l’idée d’être né en 1949, alors qu’il n’existait pas encore à cette époque – et c’est bien pour cela qu’il choisit une date anachronique : il n’est rien, il en est convaincu. C’est le Saint-Esprit lui-même qui est venu lui souffler en rêve que l’homme ne descendait pas du singe, mais du néant.

« Ainsi, du jour au lendemain, au lieu du pithécanthrope, c’est le néant qui est devenu mon ancêtre. Cela, je le ressentais dans ma chair ».

                Il se met à fuir la réalité, et quitte le monde matériel pour entrer dans un délire psychotique qui le conduira jusqu’à l’hôpital psychiatrique, sur recommandation de son propre père. Car Le Parti n’apprécie guère ceux qui s’éloignent de ses directives, les murs ont des oreilles à cette époque où le communisme résonne dans toutes les chaumières, et le père de notre héros est l’un des fervents défenseurs de la révolution mondiale, qui finira indéniablement par triompher.

Eclatement identitaire

                Mais Anan, malgré son inexistence, cherche à vivre - vraiment. Et pour ce faire, il lui faut renaître. L’acte de naissance n’est en rien une preuve que l’on existe puisque « personne ne peut enfanter personne complètement ». La quête d’identité passe par l’introspection, la recherche du Moi enfoui derrière le Moi de surface, cet artefact « modelé dans les limites permises par la doctrine » le refus des normes établies pour enfin accéder au statut de créature vivante.  

                Le parcours de notre héros, digne d’un conte philosophique moderne, sera celui d’un marginal. Il refusera en premier lieu de vivre dans un cadre temporel et se prononcera pour l’immortalité de l’âme, opposée à la raison, qui après tout, n’a engendré que des doctrines, de purs mensonges. Freud en prend pour son grade en tant que père de la psychanalyse, puisque sa véritable motivation aurait été de justifier sa façon de vivre, et de trouver, par la propagation de ses idées, une manière de survivre à travers d’autres. La dégénérescence de l’Humanité est telle qu’Agatha Christie est assimilée à une menteuse, qui a passé une bonne partie de sa vie à trouver le moyen d’élaborer le crime parfait. Tout y passe : la religion, les traditions, les valeurs familiales. Tout n’est que doctrine et mensonges. Après tout, qu’est-ce qu’être père sinon la justification qu’un homme a trouvé « pour coucher avec votre mère ? » Qu’est-ce que la religion sinon une idolâtrie, un vaste mythe ? Anan préfère de loin la désagrégation à la notion d’ « idylle familiale » car après tout, il est naturel que tout ce qui soit composé de pièces se décompose un jour. La farce a assez duré, et pourtant, tout le monde vit dans la comédie.

                L’homme n’invente rien, sinon les doctrines. Il passe son temps à copier, à imiter. Si bien qu’ « on en arrive à une inversion : nous ne descendons pas du singe, mais nous sommes devenus des singes ». Si bien que le néant nous habite. Il n’y a pas grande différence entre vous, moi, Anan, et Donald, ontologiquement.

                Le langage même est une mystification. Même de simples mots comme « bonjour » cache des sens bien peu avouables. Car, à quoi sert-il de dire « bonjour ! » à un individu si ce n’est marquer sa présence, son existence en tant que tel ? Le monde vit dans une constante vanité, l’individualisme, c’est de proclamer à outrance qu’on vit alors que l’on est qu’un mannequin plastifié.

                L’auteur disloque nos croyances, éclate nos certitudes, et on en redemande.

 

 

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 21 Mai 2020

J'aurais aimé pouvoir dire de ce livre "génial, j'ai adoré!!!!!" ...mais non j'ai pas adoré, j'en suis presque désolée parce que j'aime bien Amélie Nothomb.


C'était pas mal voilà tout !

Pas désagréable à lire, mieux que les tous derniers romans de l'auteur mais rien à voir avec "Hygiène de l'assassin" " Les catilinaires" bref de ses tous premiers romans.


Déjà le remake du 11 septembre bof mais le coup des champignons hallucinogènes alors là j'ai pas compris l'intérêt....

Voir les commentaires

Repost0